Del 14 al 17 de marzo se celebrará el Foro Alternativo Mundial del Agua (FAME por sus siglas en francés) en Francia, reúne a movimientos y organizaciones de la sociedad civil de todo el mundo para discutir propuestas y acciones. Compartimos un video local, del Salto, Jalisco, México, de una organización que lleva años exigiendo el saneamiento del Río Santiago. Presentarán este video en FAME.
Texto:
El agua antigua de la que hablan los viejos, el agua clara, dadora de vida, sombra cobijadora de los pobres bien comidos, proveedora de pobreza benévola, esa agua se fue, la mandaron al silencio, la mataron, unos pocos tuvieron una ocurrencia dolorosa... la contaminaron, como ven, ya no existe.
Hoy el agua de nuestros pueblos representa el miedo a enfermarse, representa la muerte no elegida, representa el uso destructivo del territorio, la usura de los bienes comunes, representa la transparencia de la corrupción, representa la desesperanza, la ganancia inmediata, el dominio, la devastación impuesta, la injusticia, representa el paso de la sociedad antigua civilizada, a una sociedad moderna bárbara, representa la ausencia de la palabra "no mataras, y un largo etcétera.
Lo llamaban el Chignahuapan palabra Nahua, que significa sobre nueve corrientes, también dicen que su nombre lo sacaron del inframundo, de abajo, del país de los muertos, El Mictlán con sus nueve infiernos, uno de estos infiernos le dio nombre al gran río Chignahuapan, cuando llegaron los conquistadores a nuestro estado Jalisco en el Occidente de México, lo bautizaron en esta parte como el río Grande de Santiago, cuando íbamos a talón pelado a la escuela de chicos, se llamaba río Lerma-Santiago, ahora solo le nombran Santiago. Sus 1281 Kms desde su milenario nacimiento, hasta desembocar en el mar, el Océano Pacifico, su nombre, su longitud, su camino, su caudal, ha sido cortado religiosamente. Ha sufrido una devastación, una contaminación mas grande que su tamaño, parece que fue maldecido, su soplo de vida en Nuestros pueblos es poco menos que cero, una situación dolorosa, desesperanzadora, la vida dejo de ser real, el río y su comunidad de peces, ranas, culebras, pescadores, tortugas, chacales, cangrejos, los árboles, las flores, se fueron para el olvido, se murieron. Los empresarios, los gobiernos, estuvieron actuando como en una película muda.
Se perdió mucho, el rio: tenia desterrada la pobreza alimentaria: daba comida. Tenía proscrito el cambio climático no había ni frio, ni calor, el clima era una chulada. Las crecidas eran benditas, de las sequias ni me acuerdo. Era salón de juegos, salón-escuela, alberca olímpica. Como los viejos con paciencia milenaria formo el paisaje. Cuando en el pueblo chico perdidos en el remolino de la juventud, al acercarte, al estar en sus terrenos, el rio infernal daba paz, tenía el don, la gracia de estar, de ser, Ahora nos preguntamos ¿dónde se ha metido ese recuerdo tan amado, donde se ha ido? Sólo se guarda en la memoria. Como ven, la perdida no ha sido menor, el daño está hecho. Nuestra lucha es por entender que paso. ¿Por qué las soluciones serán cargadas sobre nuestros lomos? ¿Por qué las autoridades siguen caminando de la mano al lado de los culpables? ¿Cómo se podrán recuperar todas las comunidades? es decir las comunidades de peces, las comunidades de árboles, las comunidades de insectos, las comunidades de ranas, y la comunidad más chingona, la de los desarraigados, la de los sin rio, los Nosotros. ¿Cómo recuperaremos nuestra identidad? Aquí esta una muestra pequeña, de la necesidad de luchar.
Participar en el Fame es para conocernos y reconocernos en la lucha, entre todos encontrar la respuesta, la solución a esta lucha obligada de los pueblos, que es por solo y solo conservar la vida, recuperar la esperanza, vivir en paz, encontrarnos con otros iguales, cosa que es posible gracias a los que atizan esa llamita encendida, que nadie a de apagar.
Francés:
Pour la conférence FAME (Forum Alternatif Mondial de l’Eau) à Marseille (France)
Du 14 au 17 MARS 2012
L’eau ancestrale dont parlent les anciens, l’eau claire qui donne la vie, ombre protectrice des
pauvres bien nourris, fournisseuse de pauvreté bienveillante… Cette eau s’en est allée, on l’a
réduite au silence, on l’a tuée. Une poignée de gens ont eu une idée destructrice… ils l’ont
polluée, comme vous le voyez, elle n’existe plus.
Actuellement, l’eau de nos peuples représente la peur de devenir malade, la mort non choisie,
l’utilisation destructive du territoire, l’usure des biens communs. Elle représente la transparence
de la corruption, le désespoir, le profit immédiat, la domination, la dévastation imposée,
l’injustice. Elle représente le passage de la société ancienne civilisée à la société moderne barbare.
Elle représente le non respect des paroles « Tu ne tueras point »… et un long etcétera.
On l’appelait le Chignahuapan, mot Nahua qui signifie « sur neuf cours d’eau ». On dit aussi que
ce nom, ils le déterrèrent de l’inframonde, du monde souterrain, du pays des morts : le Mictlan,
avec ses neuf enfers. Un des ces enfers donna son nom au grand fleuve Chignahuapan.
Lorsqu’arrivèrent les Conquistadors à notre état, Jalisco, à l’ouest du Mexique, ils le baptisèrent
en ce tronçon du fleuve, Río Grande de Santiago. Au temps où, enfants, nous allions pieds nus à
l’école, on l’appelait Río Lerma- Santiago. Aujourd’hui, on l’appelle seulement Santiago (Saint-
Jacques). Ses 1281 kms depuis sa source millénaire jusqu’à son embouchure dans la mer, l’Océan
Pacifique, son nom, sa longueur, son tracé, ses méandres, tous ont été tronqués religieusement.
Il a souffert une dévastation et une pollution plus grandes encore que sa taille. On dirait qu’il
fut maudit. Le souffle de vie qu’il apporte à nos contrées (peuples) est réduit à moins que zéro.
C’est une situation douloureuse, désespérante. La vie n’est plus ce qu’elle était. Le fleuve et sa
communauté de poissons, de grenouilles, de couleuvres, de pêcheurs, de tortues, de chacals,
de crabes, d’arbres, de fleurs sont morts, tous tombés dans l’oubli. Les chefs d’entreprises et les
gouvernements ont joués leurs rôles, comme dans un film muet.
On a perdu énormément : le fleuve tenait éloignée la pauvreté alimentaire, il procurait la
nourriture. En son temps, on ne parlait pas de changement climatique : il n’y avait ni froid ni
chaleur extrême, le climat était une aubaine. Les crues étaient bénies ; de la sécheresse, je ne me
souviens même pas. Le fleuve, c’était une salle de jeux, une classe d’école, une piscine olympique.
Il faisait partie du paysage, tout comme les vieux et leur patience infinie. Dans le petit village,
perdus dans le tourbillon de la jeunesse, au moment de s’en approcher, de se trouver sur ses rives,
le fleuve nous procurait la paix. Il avait le don, la grâce de sa présence et de sont être. Maintenant
nous nous posons la question. Où ce souvenir tant chéri s’en est allé ? Il n’est plus présent que
dans nos mémoires. Comme vous pouvez le constater, la perte n’a pas été des moindres. Le mal
est fait. Notre lutte consiste à comprendre ce qui s’est passé. Pourquoi est-ce à nous de porter sur
nos épaules les conséquences et de trouver les solutions ? Pourquoi les autorités continuent-elles
à marcher main dans la main avec les coupables ? Comment toutes les communautés pourront-
elles s’en remettre ? Par communautés, j’entends celles des poissons, des arbres, des insectes, des
grenouilles, ainsi que celle qui se croît supérieure, celle des déracinés, celle des « sans rivière », la nôtre.
Comment récupérerons-nous notre identité ? Voici en résumé un petit exemple de la nécessité de
lutter.
Participer au FAME, nous permet de nous connaître et de nous reconnaître dans la lutte et entre
tous de trouver la réponse, la solution. C’est la bataille obligée que les peuples doivent mener,
bataille qui a pour seul et unique but de préserver la vie, de retrouver l’espoir, de vivre en paix, de
nous retrouver avec nos semblables ; chose qui est possible grâce à tous ceux qui attisent cette
petite flamme que personne ne pourra jamais éteindre.
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